samedi 1 septembre 2012

Les Enfants Loups Ame et Yuki

Manga vu hier. Il a fallu traverser toute la ville pour le voir, mais je suis contente que pour une fois notre chaîne de cinéma projette quelque chose d'original pour lequel j'avais peu d'espoir de programmation.

C'est une très jolie histoire, une histoire d'amour d'abord entre une étudiante japonaise et un homme loup, et ensuite ses difficultés à élever deux enfants seule.

En premier lieu les graphismes sont magnifiques. Le film débute dans un champ de fleurs et c'est une pure merveille. Techniquement c'est fantastique. J'ai un petit peu moins apprécié les dessins de la petite fille quand elle est toute petite, que j'ai trouvés un peu bâclés, mais tout le reste est hallucinant. Il y a beaucoup de plans avec des dialogues sur des images contemplatives, comme des nuages qui avancent et se déforment, de la pluie sur les vitres, ou des gouttes sur une toile d'araignée, des nuages qui se reflètent dans des flaques d'eau.. des scènes d'intérieur aussi, hyper réalistes. A chaque fois la difficulté est affrontée de plein fouet, il n'y a jamais de solution de facilité. Ils ont enchaîné les plans complexes avec des rendus extrêmement réalistes. Notamment une scène de soir qui se déroule sur un pont. Une voiture passe sur le pont et chaque tige de la balustrade est éclairée. Un rendu magnifique.


Ensuite l'histoire est très attachante. L'héroïne est touchante et pas nunuche. On se prend très vite dans l'histoire. Ensuite ses difficultés de mère célibataire sont très bien rendues, en mettant du tragique dans une situation qui malgré tout reste légère grâce à l'optimisme de l'héroïne. On est forcés de s'attacher à elle tant ce qu'elle vit est hors du commun, et qu'elle s'accroche toujours au merveilleux de la situation plutôt que de se laisser abattre. Il y a des touches d'humour bienvenues aussi. Le cocon familial est très touchant et son désarroi face à une situation pour laquelle elle ne peut absolument pas trouver d'aide est très bien retranscrit.



Le film débute en ville, puis continue à la campagne. Et là, on est obligés de penser à Totoro. A s'étonner de ne pas croiser de noiraudes pour le coup. Ils débarquent dans une vieille maison délabrée, puis magnifique, dans un endroit sauvage d'un côté et découpé en champs de l'autre. Les enfants font les fous dans l'herbe et jouent avec les fourmis, les insectes, les grenouilles. La scène de bain est familière aussi. Il pleut souvent. On a une scène d'arrêt de bus, un esprit de la forêt, une grande rénovation de la maison, une entraide avec les voisins, des plantes qui poussent, des récoltes miraculeuses. Tout fait penser à Totoro.



Il y a un personnage qui fait beaucoup penser au rôle de Clint Eastwood dans Gran Torino, le vieux bougon qui rouspète, et qui fait refaire vingt fois des trucs pénibles, parce que c'est sa façon d'être gentil.

J'ai beaucoup aimé le film. L'atmosphère qui s'en dégage est paisible et donne envie de vivre cette vie. La simplicité, l'abondance d'amour et un foyer chaleureux. C'est un très joli film. J'ai pleuré comme une madeleine, ce qui fait que je ne le reverrai pas 10 fois non plus, mais j'ai vraiment adoré.

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