samedi 16 novembre 2013

La Stratégie Ender

Sur les conseils d'une amie sur son blog, j'ai lu La Stratégie Ender avant de le voir au cinéma. Je n'ai pas lu beaucoup de livres de sf dans ma vie et celui-ci ne ressemble pas aux autres. 
J'ai adoré. Étonnant comme je me suis attachée à ce gamin de pourtant 6 ans qui fait des études militaires stratégiques (tout ce qui me barbe en vrai gamin/stratégie/guerre). Mais c'est déjà très bien écrit. Ensuite c'est extrêmement prenant. C'est aussi incroyablement visionnaire pour quelque chose qui a été écrit en 1977, l'auteur a inventé les tablettes et internet et les forums (avec les pseudos, les pare feu etc etc). L'histoire est très bien construite, pose des questions fondamentales sur l'humanité, le contrôle des naissances, la sélection génétique. J'étais impatiente de voir le film et de voir comment ils allaient faire tenir tout ça en deux heures.
J'en suis ressortie assez déçue. Là où le livre s'écoule sur 5 ans, on dirait qu'il s'est passé 3 mois dans le film. Ensuite ils ont voulu faire de Ender un mec cool qui se fait des potes dès le début, alors que précisément, la volonté de l'école est de l'isoler en permanence pour que jamais il n'ait le sentiment qu'il puisse pouvoir demander de l'aide. A chaque fois qu'il tisse des liens, on les arrache, on l'éloigne, on le redescend, on l'exclut. Le livre entier c'est injustices sur injustices. Là on a eu une ellipse de fou sur le traitement oh combien révoltant dont il fait l'objet et l'épuisement physique et mental qu'on lui inflige. Même le fait que quitter sa famille implique qu'ils deviendront des étrangers car il aura sa prochaine perm dans 6 ans, dans le meilleur des cas, on ne le sait pas. Dès le départ on lui demande l'impossible. C'est trop vite expédié. On ne voit pas les vidéos que toute la planète est obligée de revoir régulièrement pour se souvenir de la guerre, la belle propagande, on ne voit pas à quel point ce souvenir habite tout le monde. On ne voit pas qu'il est un paria jute parce qu'il est un troisième enfant, et qu'il est le seul dans ce cas là à cause du contrôle des naissances. D'où le nom même Ender.


Ils ont plutôt bien choisi l'acteur, mais il est trop grand. On ne voit pas qu'il est plus jeune que tout le monde en permanence. Enfin comment ont ils fait pour prendre un Bonzo plus petit que lui alors que plus vieux? En même temps il a un sacrée tête de con, je l'avais vu passer dans The Middle, et c'était déjà pas l'amour fou. A aucun moment on ne se rend compte que c'est un gosse précoce et ça jouait pourtant beaucoup dans le traitement de ce pauvre gamin qui n'a sa place nulle part ni sur la planète, ni dans sa famille, ni à l'école.
J'en raconte pas plus, il y avait de bons moments quand même, notamment sur la salle d'entraînement. J'aurais même voulu voir plus de matches. On ne voit même pas l'astuce de se congeler les jambes soi-même pour embêter l'ennemi.
Bref. J'en reste au livre.
Ceci étant dit j'aime toujours autant Asa Butterfield, l'acteur qui fait le gosse.

1 commentaire:

  1. Ahhhhhhhhhhh tu ne pouvais être que déçue... Il manque tellement de choses par rapport au livre! Tout va trop vite... Je dirai donc que le film est cohérent avec les 2 heures qu'il dure... Comme toi j'ai aimé voir en vrai la salle de bataille! La bataille finale est géniale aussi, j'ai aussi aimé le jeu du géant, et il y a des répliques à la ligne près! Mais déjà rien que la tronche de Petra... En revanche pour Bonzo je comprend le choix, et pourtant il joue dans Hanna Montana! Mais en tout cas en VO il joue super bien! Même tout petit, il est excellent, ça compense la taille! Bref, je vais relire le livre, et je te conseille fortement de lire la suite, La voix des morts qui est extraordinaire! Elle a elle aussi reçu le prix Hugo, un prix prestigieux de SF!!! Je te mail!! Bisous

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